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CINEMANIAQ
18 avril 2012

Soyez vigilant(e)!

Je fouine dans le magasin d'occasions où j'ai mes habitudes à la recherche de DVD pour nourrir ma boulimie, et dans le bac des films à 2€ (il ne faut pas le négliger celui-là, au milieu des films avec Dolph Lundgren ou Marc Dacascos on peut tomber sur une pépite!) je tombe sur VIGILANTE de William Lustig...des mois que je le cherche! Hop, 2€ lâchés au comptoir et il est à moi!

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Je m'installe devant la télé, impatient d'en découdre avec ce film du réalisateur de MANIAC (pas encore trouvé) et de MANIAC COP (bof!) à la réputation sulfureuse.

Evidemment, le film est de 1982 donc je n'espère pas une copie fantastique et une bande-son à tout casser (DTS 5.1 pour la VO, mais ce genre d'argument laisse froid ceux qui connaissent la réalité des mixages 5.1 sur ce genre de film...).

1982 justement, l'Amérique de Reagan est malade de sa violence urbaine et le "vigilante" (qui désigne un justicier en anglais) fait un carton (sans mauvais jeu de mots) sur les écrans depuis une bonne décennie (voir un justicier dans la ville).

VIGILANTE (Justice sans sommation) annonce la couleur avec son titre bulldozer, laissant transparaître une morale toute particulière avant même la vision du film. Et sa réputation va dans le même sens! (interdit au moins de 16 ans tout de même).Je préfère le dire d'emblée, pour moi, le film ne vaut pas la moitié de sa réputation. Le début est pourtant prometteur avec une scène d'ouverture en forme de manifeste,et la scène qui suit le générique (musique type "john carpenter" années 80) parvient même à installer une certaine tension mais celle-ci retombe vite, et rapidement on s'ennuie...

La scène qui justifie le film n'intervient qu'après 15-20 minutes (seule originalité dans la construction dramatique) et clairement elle devrait nous faire basculer du côté de ces mecs qui vont en finir avec cette racaille..eh bien non! Les voyous font presque rire, et il n'y a pas d'empathie réelle pour cette femme devant la mort de ce pauvre gamin assassiné sauvagement (assez rare dans le cinéma de cette époque, et même après). Pourquoi un tel parti pris d'ailleurs? La femme survit alors que le gosse est abbattu sans hésitation. Le malaise grandit devant une absence totale de justification, si ce n'est de choquer probablement.

Le spectateur que je suis s'enlise alors dans un ennui profond, et trouve même le temps long! Seule la parodie de procès qui suit parviendra à m'extirper de ma torpeur mais plus par son aspect ultra-caricatural que par le sentiment d'injustice qu'elle devrait inspirer.

En clair, tous les ressorts dramatiques qui devraient conduire les bons être humains - avides de justice - que nous sommes à hurler vengeance et à réclamer le prix du sang tombent à plat et m'enfonce un peu plus dans la frustration.

Car le but de ce genre de film, ce qui fait qu'il est bon, c'est la réaction épidermique qu'il provoque, l'envie d'éclater tous ceux qui ne respectent pas nos lois et s'en prennent à des victimes innocentes! William Lustig rate le coche malgré un bon matériau de départ en arrivant après des films plus valables ou simplement plus radicaux dans la forme.

Quand à la scène finale, je vous laisse seuls juges...

 

Pourquoi il faut le voir : parce que des meurtriers qui font rire, ce n'est pas si courant.

Pourquoi il ne faut pas le voir: c'est assez clair, non?

 

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Commentaires
M
ça donne carrément envie de voir l'étendue des dégâts... Et même avec un effort particulier pour ne pas s'endormir avant la scène finale qui a l'air de valoir le détour !<br /> <br /> Je n'ai pas vu le film donc j'attendrais de voir ça (ou pas, si j'ai bien compris) pour rire avec les méchants contre la veuve et l'orphelin. <br /> <br /> <br /> <br /> Par contre, William Lustig à la réalisation, si tu n'avais pas arrêté l'allemand en 4ème, tu aurais eu une petite idée au départ sur la psychologie improbable des truands.<br /> <br /> Le deuxième indice aurait été la filmographie de Robert Forster : "Vigilante" est bien calé entre l'incroyable alligator et le trou noir !! <br /> <br /> <br /> <br /> Bravo en tout cas de faire ressortir ce genre de film des années 80, même mauvais c'est rarement aussi insipide que les bordées de comédies romantico-dépressives qui se succèdent implacablement sur les frontons des cinémas d'aujourd'hui.<br /> <br /> <br /> <br /> Longue vie au blog !
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