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CINEMANIAQ
10 mai 2012

La mort des morts-vivants

-          Chérie, ça te dirait un petit film de zombie pour finir la soirée ?

-          Quel film ? pas une bouse au moins ?

-          Non, un film de Georges A. Roméro ! Le père du film de Zombie…

-          OK, je te fais confiance…Ça s’appelle comment ?

-          Survival of the dead. Ça doit être la « suite » de Diary of the Dead, qui est lui-même la suite de « Land of the Dead », qui vient après…

-          Stop, je ne vais pas survivre à ton énumération ! C’est OK, je te l’ai dit il y a 2 minutes…

 

Voilà en substance la scène d’ouverture, non pas du film, mais de la fin de soirée d’un jeune couple amateur de film de zombie et qui s’apprête à finir sa soirée avec Georges A. Roméro.

Roméro est un réalisateur tout à fait recommandable au minimum (pour peu que l’on adhère au genre évidemment) voire un génie qui a révolutionné le film d’horreur et même créer un sous-genre : ça dépend du point de vue de chacun.

La Nuit des Morts-Vivants (point de départ de la « saga » qui n’en est pas une) a été réalisé en 1968 et depuis 43 ans Georges Roméro n’a cessé de renouveler son message et ses personnages, en s’affaiblissant certes, mais sans sortie de route.

Jusqu’à hier…Première mauvaise nouvelle, Survival of the Dead est un direct-to-DVD (pas de sortie cinéma), privilège réservé aux nanars de Steven Seagal, JCVD ou autre Dolph Lundgren…

La deuxième mauvaise nouvelle (pour le jeune couple qui regarde le film, ne les oublions pas, les pauvres, ce sont eux qui vont souffrir tout au long de cette chronique !) c’est que la scène d’ouverture du film est…CATASTROPHIQUE ! Certains cinéphiles affirment que l’on peut voir la qualité d’un film aux 30 premières secondes…Je ne suis pas toujours d’accord, mais là, c’est imparable !

Le jeu des acteurs est nul, le doublage en français est abominable (intonation comique à chaque phrase) et au bout d’une minute on a déjà un morceau de joue en moins et une tête explosée, pas de doute c’est parti !

J’ai vu la plupart des films de Roméro, j’ai vu certains remakes (notamment l’excellent « L’Armée des Morts » de Zack Snyder) et aucun spectacle ne m’a paru plus affligeant, plus débile et dénué de sens que celui d’hier soir.

Je ne vais pas m’étendre sur l’histoire, sur les personnages ou certaines scènes du film, car vraiment ce serait trop d’honneur. Par contre, je voudrais oser deux questions :

1-      Est-ce que Georges A. Roméro a le droit de bousiller ce qu’il a créé, façonné et qui a amené des milliers de gens à l’admirer ? La réponse est oui car cela lui appartient. Et bien que cela puisse s’apparenter à un manque de respect certain pour les spectateurs et les fans (dont je ne suis pas), c’est son choix.

2-      Est-ce que Roméro a le droit de piquer le pognon de ce jeune couple qui achète son film en toute confiance, sur la seule foi de son nom sur la jaquette, en faisant preuve d’une absence totale de sincérité au travers de son film ? La réponse est NON ! NON et encore NON !

D’ordinaire, je respecte le travail de tous les gens qui font du cinéma. Bons ou mauvais, tous ont le courage de prendre une caméra, de filmer une histoire et de la soumettre à la critique et au partage.

Mais là, comment respecter cette bouse intersidérale ? Le film n’est ni flippant, ni second degré, le script est débile et les acteurs sont affligeants.

Du premier opus à Land of the Dead, nombreux (spectateurs et journalistes) sont ceux qui ont mis en avant le message politique sous-jacent des films : les zombies étant tour à tour les victimes de la société de consommation, les laissés-pour-compte de la crise économique ou les victimes du délit de sale gueule...Que l’on soit d’accord ou pas avec cette analyse, ne cherchez pas il n’y a plus rien de tout ça dans « Survival of the Dead ».

 

Pour ceux qui voudront tout de même tenter l’aventure :

1-      Ne le regardez pas en étant trop fatigué (l’homme du jeune couple s’est endormi deux fois)

2-      Prenez 3 cachets d’INDULGENCE.

3-      Regardez-le en VO ça limite la casse.

Pour terminer, j’adresse un message à Georges A. Roméro : Il faut savoir s’arrêter lorsque le filon est tari…même les chercheurs d’or ont dû se résoudre à rentrer chez eux.

 

Remarque importante à l’attention des lecteurs déstabilisés :

Je n’ai pas mis (comme je le fais d’habitude) l’affiche cinéma du film. Pourquoi ? Parce qu’il n’y en a pas eu !

« Y’en a 2 qui suivent ! J’ai les noms de ceux qui font les cons… » (celui ou celle qui connaît l’auteur gagne toute mon estime, écrivez-moi, je vous l’envoie par la poste)

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Commentaires
M
Ce serait pas celui qui a dit que le capitalisme c'est l'exploitation de l'homme par l'homme,<br /> <br /> et le syndicalisme c'est le contraire...<br /> <br /> Ca ressemblerait bien en tout cas !<br /> <br /> <br /> <br /> Par contre, il y avait planète terreur sur ton étagère, qui vaut beaucoup plus de points dans la catégorie zombie !!
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