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CINEMANIAQ
24 mai 2012

Marion, Mathias et Jacques...

Il est urgent de ne surtout pas lire de quoi il s'agit...de ne lire aucun commentaire, de n'écouter aucun journaliste qui va vous livrer une info que vous ne demandiez pas.

Et surtout, il faut aller le voir vite, dans les 3 jours qui suivent sa sortie, car sinon il ne sera plus possible de ne pas savoir de quoi il s'agit, plus possible de ne lire aucun commentaire, plus possible d'échapper au journaliste qui martèle son info...

De quoi parle-t-on ? De tous les films que je souhaite voir absolument en général et du dernier film de Jacques Audiard en particulier. Il en est allé ainsi d’« Intouchables » que j’ai vu le vendredi qui a suivi sa sortie, quand personne n’en parlait encore par exemple.

20087993

Dire que le nouveau film de Jacques Audiard est un évènement attendu relève de l’euphémisme. L’homme produit peu (5° film en 17 ans) et bien. De « Regarde les hommes tomber » en 1995, à « Sur mes lèvres » en 2001, en passant par « De battre mon cœur s’est arrêté » en 2004, puis le très remarqué « Un prophète » en 2009, Audiard n’a cessé de récolter louanges et récompenses pour devenir – en 4 films seulement ! – un incontournable du cinéma français.

Dès le début on sait où l’on met les pieds. Un film de Jacques Audiard se reconnaît immédiatement : mouvements de caméra, grain de l’image, sobriété…Jusqu’ici tout va bien.

Je ne sais rien de l’histoire qui se déroule sous mes yeux alors je me laisse faire et c’est agréable. Le jeu des acteurs est impeccable (il est bien ce Mathias SCHOENAERTS !), la mise en scène est fluide, maîtrisée…Jusqu’ici tout va bien.

Là, on arrive à une scène cruciale du film. Cruciale à la fois pour l’aspect dramatique et pour le film lui-même…On va voir si t’es si bon que ça, Audiard ! Quelques très jolies scènes, le bain de mer de Marion Cotillard, les rayons du soleil sur sa peau…on a l’impression de les ressentir. Il n’y a que lui pour filmer les êtres et les corps comme cela. Au plus près, jusqu’à les toucher…Jusqu’ici tout va bien.

Plus le film avance et plus l'impression d'être sur le fil du rasoir se fait pressante. On a la sensation d'un équilibre précaire qui pourrait faire basculer le film dans le mélo (ce n'est pas le cas), dans le scabreux (ouf, pas le cas non plus) ou dans le n'importe quoi...finalement le film reste sur ce fil ténu et oscille entre moments de grâce et de violence, entre rires et larmes pour tracer sa route vers un constat universel : la vie ne fait pas de cadeau mais du chaos peut surgir une certaine forme de bonheur.

Pour les sujets casse-gueule où le risque de gamelle est élevé, faites appel à un réalisateur talentueux...

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Commentaires
H
Tout à fait d'accord. Sauf pour le fil du rasoir que je n'ai même pas ressenti, même si je comprends tout à fait l'idée... Pour moi la conclusion : faites nous rêver, aimer, ressentir, haïr même, parfois réfléchir ! Pour nos soirées ciné ;-)
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