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CINEMANIAQ
23 mars 2022

Voyage au bout de l'ennui...

Aujourd’hui, toujours en collaboration avec cinetrafic.fr, on part au Japon avec Jukai – La forêt des suicides édité par The Jokers Entertainment (ENTERTAINMENT | Thejokers (thejokersfilms.com); The Jokers - Accueil | Facebook ; The Jokers (@thejokersfilms) / Twitter) et disponible en Blu-ray et DVD depuis le 16 mars.

 

SYNOPSIS:

Deux sœurs, Hibiki et Naki, bravent l’interdit et décident de rentrer dans la forêt de Jukaï. Elles découvrent que de nombreuses personnes disparues dans la région ont été retrouvées à l’intérieur de ces bois et aux alentours. Sont-elles venues de leur propre gré ou est-ce qu'un pouvoir spirituel maléfique les a attirés dans ce lieu ? Le seul indice est une boîte mystérieuse, qui, depuis qu’elle a été touchée par Hibiki et Naki, provoque une nouvelle spirale d’accidents et de morts dans le village…

https://www.cinetrafic.fr/film/64811/jukai-la-foret-des-suicides

Pour vous faire un avis, c’est par ici.

jukai

Du côté du film :

Je ne m’attendais à rien concernant ce film, je ne peux donc pas parler de déception. En revanche, l’ennui ressenti pendant les deux heures du film n’a d’égal que le vide scénaristique qui s’est étalé devant mes yeux.

A bien des égards, je ne me considère pas comme un « spécialiste » du cinéma d’horreur, et encore moins du cinéma japonais. Et si je devais, exercice théorique et caricatural j’en conviens, juger l’un et l’autre uniquement sur ce film, la sentence serait : laid et inutile.

Le film échoue sur tous les plans. Pas de tensions, pas d’effroi, une laideur formelle quasiment de tous les instants, un jeu d’acteur digne d’un téléfilm de troisième zone et des effets spéciaux dont le rendu, malgré l’évidence de moyens, m’a parfois ramené à certaines séries nippones que nous pouvions voir dans les années 80/90. Horrible ! J’ai bien perçu la volonté du réalisateur, de glisser un message « politique » derrière son histoire de forêt des suicides mais l'ensemble des défauts que je viens d'évoquer annihile totalement cet effort.

Les acteurs sont aussi expressifs que des momies, le montage et le scénario incompréhensibles et malgré deux scènes chocs plutôt réussies, je n’ai rien à retenir de ce « Jukai - La forêt des suicides ».

Hermétique et superflu.

Cinemaniaq.

 

Du côté de l’image :

Il semblerait que le blu-ray (check-disc) que j’ai visionné retranscrive la volonté de Takashi Shimizu sinon comment expliquer les différences de rendu entre les scènes filmées en intérieur et celles en extérieur.

D’un côté, nous avons une image un peu « terreuse » aux couleurs automnales dominantes, avec une texture argentique dont le rendu s’apparente à un master HD un peu ancien : une image douce, avec contraste et piqué en demi-teinte comme manquant de tranchant.

On perçoit un léger grain qui me fait réellement penser à un tournage avec du matériel analogique, ou alors un post traitement permettant de donner à une image numérique cette texture particulière.

De l’autre, nous avons des images beaucoup plus définies et « conformes » à ce que l’on s’attend à trouver pour un film de 2021 sur support blu-ray.

En forêt, hormis la séquence d’introduction tournée façon « found-footage » probablement avec un téléphone ou un appareil photo numérique, l’image gagne beaucoup en définition et en précision assurant un rendu beaucoup plus flatteur.

A noter que l’étalonnage met (volontairement ?) en exergue le vert dans les scènes de jour comme pour souligner l’omniprésence de cette forêt menaçante et le rouge, dans les scènes de nuit, en particulier celui des feux des voitures ou des flammes par exemple. Là encore le but est de renforcer un sentiment de danger imminent.

Dans tous les cas, je n’ai relevé aucun problème de compression et l’on se trouve finalement avec une image qui, comme je l’évoquais plus haut, semble épouser la vision artistique du cinéaste. Le résultat peut déplaire ou surprendre mais l’ensemble n’est entaché d’aucun défaut flagrant.

 

Du côté du son :

Pour ce genre de film, la vision en multicanal s’avère souvent décisive, en raison de l’utilisation du hors-champ notamment, qui nourrit souvent une ambiance oppressante. La qualité de l’immersion sonore est alors prépondérante dans le ressenti du spectateur.  La déception est grande sur ce point. En effet, le mixage est très souvent frontal (voie centrale + effet gauche droite) et manque d’ampleur sur beaucoup de scènes. A cela s’ajoute un écueil majeur, à savoir que l’ensemble des dialogues semblent avoir été postsynchronisés. Il en résulte une impression désagréable, le mixage réalisé créant une distance entre les images et la bande-son. A certains moments, on croit se trouver face à un film à petit budget.

La bande-son me laisse la même impression que le traitement de certains effets spéciaux : le film a bénéficié de moyens semble-t-il conséquents, mais le résultat n’est pas toujours agréable pour les yeux et les oreilles.

En revanche, dès lors que les canaux arrières sont sollicités par la musique et quelques effets d’ambiances (bruits « parasites », voix « aériennes », bruits de la forêts et des arbres « vivants »…), le résultat est bien plus convaincant avec soudain une ampleur retrouvée et une dynamique appréciable.

Une autre réussite à mettre au crédit de cette bande-son, c’est le traitement de deux scènes « chocs », à savoir un personnage percuté par un 38 tonnes et un autre percuté par un homme chutant de plusieurs étages. Le traitement appliqué au son apporte une certaine sécheresse (un peu comme lorsqu’on parle dans une chambre sourde) et autorise une grande dynamique (variation brutale du niveau sonore) ce qui a pour effet de renforcer l’effet de saisissement et de surprise. Pas mal!

 

Du côté des bonus :

Une interview du réalisateur (partielle) est disponible sur le disque.

Sans être indispensable, celle-ci apporte des réponses très fournies sur la vision de Takashi Shimizu. Sans pour autant m’avoir fait changer d’avis sur le film !

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